Le site de plein air de Bas-Guillotte est implanté en rive droite de l’Ouvèze, à la confluence avec le ruisseau du Menon. Localisé au pied d’une ancienne terrasse indurée de l’Ouvèze, le site bénéficie d’un contexte d’implantation privilégié.
C’est en 1911 que les frères Louis et Auguste Catelan, du Buis, découvrent ce site.
Ils écrivent alors :
« C’est la période la plus ancienne constatée dans le Dauphiné, et par le fait dans les Alpes ».
ils signalent la présence :
« de cailloux rougis par le feu, de la cendre en minces filets dans le limon, de petits fragments de charbons et des os brûlés[1] ( du cerf, de l’auroch et du bouquetin) qui indiquent un foyer moustérien au bord de l’eau », un campement de chasse lors d’un interglaciaire sous un climat tempéré à froid, soit aux environs de – 50 000 ans avant notre ère.
Les outils retrouvés indiquent, pour une grande part, qu’ils furent confectionnés dans des blocs de silex ramenés entiers depuis les combes de Veaux, gîtes à moins de 20 km, soit environ une journée de marche aller-retour.
Ce comportement atypique laisse supposer un groupe de néandertaliens, arrivant du Sud, qui collectent sur leur parcours des rognons de silex d’excellente qualité dans le but de les exploiter à Bas-Guillotte où la matière première fait défaut.
Mobilier archéologique au musée Calvet d’Avignon. Photos Cyril Bernard
Photo du site prise par H. de Lumley.
[1] Le mobilier archéologique découvert par les frères Catelan est conservé aux Musées Réquien et Calvet – Avignon